lundi 8 août 2011

Quand la malchance se transforme en chance...

Aujourd'hui c'était à Flo d'acheter le pain en rentrant du bureau. Jusque là, c'est passionnant et tout va bien!

Flo saute dans le bus à la sortie de son bureau, et se dit que comme il devra changer de bus à Oberkampf, il en profitera pour trouver une boulangerie. Arrivé à Oberkampf, pas de bus, donc Flo remonte la rue, pensant trouver une boulangerie ouverte! 1 de fermée, 2 de fermées, une 3ème avec 2 malheureuses baguettes pas très "catholiques"... et enfin une vraie boulangerie ouverte, juste devant un arrêt du bus, qui allait arriver 2 minutes plus tard... La classe!

Seulement le temps que les 2 femmes de devant se consultent pour savoir quelles pâtisseries elles prendraient et la cuisson qu'elles demanderaient pour leur baguette, le bus pointait déjà à l'arrêt! Ni une ni 2, j'abandonne bredouille la boulangerie et saute à nouveau dans le bus, en me disant que je trouverai finalement une boulangerie + haut.

Mais plus haut, pareil : toutes boulangeries fermées, même au-delà de la destination! Flo a donc remercié le mois d'août et est finalement rentré sans pain... affligeant!

Sauf que grâce aux détours pour trouver une boulangerie, Flo a dégoté autre chose, au détour d'une p'tite ruelle :

  • un long tasseau en bois, exactement ce qu'il faut pour habiller l'extérieur de la nouvelle porte blindée
  • des coins en bois (toujours 5€ d'économisés et plus besoin d'en acheter), qui allaient bientôt être nécessaires pour reposer proprement la fenêtre de la salle de bains
  • un entonnoir, pratique pour transvaser de la poudre, de l'eau, un mélange... et qui nous aurait déjà bien servi!
  • 2 tubes de mastic colle ... tout neufs!
  • 2 belles barres de seuil... idéal pour entre l'entrée et la SdB, et entre le salon et la cuisine
  • quelques équerres, réhausses, vis, toujours pratique!
  • de l'apprêt antirouille et de la peinture pour métal... qui serviront pour repeindre volets et garde-corps
  • et j'en passe...

Voyez comment le hasard fait parfois bien les choses! C'est comme ça qu'on a trouvé régulièrement sur notre chemin des objets qui allaient ou vont nous servir : on peut citer les tréteaux, une auge de maçon, le rail alu qui a permis de monter les plaques de doublage, une multitude de tasseaux de bois, une étagère pour ranger les outils, une règle de 2m de maçon en alu au moment où on s'apprêtait à en acheter une, un grand panneau d'isorel (planche mince) qui permettra d'éviter les chutes d'objets lorsqu'on s'attaquera aux fenêtres...

dimanche 7 août 2011

Electricité

L'électricité est un domaine assez fermé, que peu de personnes connaissent bien ou, du moins, dont les spécialistes partagent peu leurs connaissances.

Mais avec un peu de patience, on arrive à en faire le tour (du moins pour ce qui est de la théorie pour les logements) sur internet et en se procurant des ouvrages comme Le grand livre de l'électricité, quelques publication comme le Memento Locaux d'habitation de PROMOTELEC et les documents normatifs (la fameuse NFC 15-100 et ses 3 modifications, plus 2 DTU dont j'ai oublié les numéros).

Appliqué à un petit logement, ce n'est pas si compliqué qu'il y paraît, à condition bien sûr de travailler avec beaucoup de rigueur et de prendre les précautions qui s'imposent quand on travaille avec l'électricité...

Au départ, nous pensions que l'abonnement EDF ayant été coupé et le tableau de distribution arraché, il faudrait que le consuel passe pour autoriser de nouveau une alimentation électrique définitive. On a donc acheté sur internet un tableau électrique de chantier, destiné à une installation en provisoire.


Finalement EDF a remis le courant et testé notre antiquité de disjoncteur... ce qui nous a permis de faire une installation provisoire "maison" : on avait 220V au bout du fil bleu et du fil rouge qu'on voit sur la photo suivante.

Il a suffi d'y raccorder un interrupteur différentiel, puis une prise de courant. Dans un premier temps, on a démonté le tableau de chantier pour en utiliser ces 2 derniers organes. Et c'est comme ça qu'un beau soir de début mars, à la lueur du téléphone portable de Lili, enfin la lumière fut!
Notre première installation provisoire, sur laquelle on a raccordé la rallonge multiprise qui allait tant nous servir... 
Puis, fin juillet, nous avons décidé de déplacer le disjoncteur (normalement seul EDF peut faire ça, mais là nous avions suffisamment de mou sur le câble pour le déplacer sans le décâbler et sans risque, à l'aide de gants isolants d'électricien...
Derrière la main de Flo, on distingue les 4 fixations correspondant à l'ancien emplacement du disjoncteur
 Ainsi on a libéré la place pour la future GTL (gaine technique logement) et pu revendre le tableau de chantier.
La GTL, montée et positionnée à son futur emplacement
La première prise définitive (dans les WC), par laquelle début août on alimentait déjà la rallonge... Une nouvelle étape symbolique!

L'alimentation de la cuisine est une problématique à part, compte tenu du nombre de circuits électriques qu'elle nécessite... Il faut une prise dédiée aux plaques de cuisson, une au four, une au congélateur, 4 prises sur les plans de travail, un circuit pour la future hotte ou VMC, sans compter l'éclairage et les circuits de communication (TV, internet, téléphone) qui doivent desservir l'angle de la cuisine.

Techniquement, le plus simple aurait été de faire passer tout ce monde (8 circuits) derrière le doublage d'isolation acoustique qu'on allait créer le long la cloison séparant le salon de l'appartement de la voisine. Mais qui dit passer 8 gaines derrière ce doublage dit faire 16 trous dans ce doublage pour le faire traverser par les gaines... Autant de points faibles pour le son

Remerciements

Un petit post pour remercier tous ceux qui nous ont aidé, que ce soit pas leurs conseils, leur présence, leur aide (muscles, voiture, temps) ou leurs encouragements...

On pense particulièrement à Quentin, Thibault, Fania, à la maman et la soeur de Lili, au papa de Flo...

Quentin, Fania, Lili et Caro
Caro
Le papa de Flo avec Lili
La maman de Lili, Flo et Lili
Quentin
sans oublier, l'Ipad, précieux ami pour des autodidactes!

Fourniture des plaques de doublage

Après avoir déterminé précisément la nature et les dimensions de chacun des types de doublage à mettre en oeuvre ( respectivement pour les isolations acoustique et thermique), nous avons recherché un fournisseur qui les propose tous en catalogue, et si possible pas trop cher. Les Casto Merlin et Point P n'avaient pas tout. Raboni, un fournisseur spécialisé dans les matériaux de construction, avait tout. Mais on a trouvé moins cher chez PACK ISOL. Le gars a rigolé quand je lui ai demandé le prix de la livraison pour les malheureuses 14 plaques dont on avait besoin : 80€. N'empêche, la moindre location d'un véhicule adapté nous aurait coûté + cher! Pour moins de 1000€, tout allait arriver sans stress vendredi 5 août au pied de l'immeuble.

C'est là que les choses sérieuses allaient commencer...
Nous n'étions pas trop de 5 pour le jour J de la livraison.

Les plaques étant trop grandes pour passer simplement par l'escalier, on a envisagé de prendre des 1/2 plaques, de 60cm seulement par 250 : trop grand aussi! Passer par la fenetre en façade : pas assez discret, la location du matériel de levage coûte une petite fortune et surtout il y a un commerce juste en-dessous... On a donc rapidement opté pour la solution lourde : faire passer les plaques par l'espace au centre de l'escalier, entre les rambardes des 2 volées de ce dernier...

Le principe de base était rudimentaire (bien qu'un peu sophistiqué par la suite pour améliorer la sécurité, bien protéger les plaques et faciliter les manipulations) et l'on a tout réalisé seuls, sans achat de matériaux, hormis 2 poulies, 60m de corde et une 4e et une 5e paire de gants pour environ 40€.

On posait chaque plaque à la verticale sur un rail aluminium en U coupé à un peu plus de 120cm (la largeur des plaques). A chaque extrémité de ce rail était placée une butée pour caler la plaque, et, en-dessous, un tasseau de bois percé pour y faire passer une corde, qui remonte de part et d'autre de la plaque et est reliée à une autre corde formant une sorte de cerclage en partie haute de la plaque (2m plus haut). De là partaient 2 cordes verticalement, à travers les étages entre les rambardes, jusqu'à 2 poulies placées au 4ème et au 5ème palier, bien au-dessus de l'endroit, entre le 2ème et le 3ème étage, où l'on allait récupérer la plaque et lui faire réintégrer la volée d'escalier.

Voici 2 courtes vidéos qui illustrent le mode opératoire :


Dès que la plaque était en place sur son rail et bien amarrée, Lili et Caro tiraient chacune sur leur corde pour faire monter l'ensemble entre les rambardes de l'escalier.

Une fois la plaque parvenue entre le 2ème et le 3ème étage, on entamait la manipulation la plus délicate, pour lui faire réintégrer la volée d'escalier.

On a mis à peine 4 heures pour monter les 14 plaques (près de 600kg), plus 5 rails et 3 sacs de 25kg... Un grand merci à Fania, Quentin et Caro, sans qui on n'aurait jamais réussi à mener à bien cette mission!

L'équipe de choc enfin assise, adossée aux plaques tout juste remontées...


PS : inutile de dire que l'encombrement des plaques (qu'il faut impérativement stocker à plat), colossal à l'échelle de l'appartement, nous a obligés à ranger à mort et à bouleverser l'organisation de la "base vie". Là encore, merci à Quentin pour son aide et sa clairvoyance précieuses!

mercredi 3 août 2011

La porte blindée

Comme vous l'avez compris, la porte d'origine ne tenait pas vraiment mieux la route qu'un vulgaire morceau de carton, d'autant que l'appart avait été squatté... Avec un simple tournevis, on pouvait faire sauter les 2 verrous depuis l'extérieur et rentrer.

Notre 1er réflexe a été d'acquérir une petite alarme d'occasion. L'alarme n'était pas encore installée que déjà nous avions collé en haut de la porte l'autocollant de la marque de l'alarme "protégé par...". C'est tout bête, mais ce petit bout de papier est déjà fort dissuasif!

2ème réflexe : planquer les objets de valeur, parmi les outils acquis. Je pense notamment aux masques respiratoires, qui nous avaient coûté 600€ mais, neufs, valaient près du triple...

3ème réflexe : programmer le blindage de la porte en priorité, parmi une poignée d'autres priorités : avoir de l'eau sur le chantier, rétablir l'électricité en provisoire, installer des WC, reconstituer une porte-fenêtre étanche à l'eau et à l'air.

Ensuite on a planché sur les techniques de blindage. Pour avoir surfé sur le web un certain nombre d'heures sur le sujet, je peux vous dire que s'il y a un métier du bâtiment dont peu de techniques sont divulgués sur la toile, c'est bien la serrurerie! Plus encore que l'électricité, c'est vraiment une chasse gardée! A grands coups de 2 ou 3k€ par porte, c'est vrai que le marché est une petite mine d'or!

Malgré tout, on avait déjà pu se faire une idée assez précise de ce qu'il fallait faire, et visité un couple qui vendait sa vieille porte déjà blindée pour en réutiliser le blindage, lorsque mon père est venu sur Paris et, après avoir visité l'appart, nous a proposé son aide.

Tout a ensuite été très vite :
J'ai transmis à mon père les dimensions de la porte, des plans et coupe de tout ce qu'il fallait réaliser, et il a eu l'immense gentillesse de s'en charger, en mettant à profit son entreprise de construction métallique. On vous passe les subtilités, mais il y en avait beaucoup, beaucoup, beaucoup. On a acquis pour 60€ une serrure d'occasion A2P 2*, le blindage a été découpé en fonction des dimensions de cette serrure, puis expédié par transporteur depuis le Jura en 11 éléments : le blindage proprement dit, les 2 montants, la barre de seuil, la barre du dessus, les 4 cornières et 2 immenses cales en bois usinées au millimètre près pour restituer l'aplomb et la verticalité du bâti existant, afin de partir sur de "bonnes bases".
la tôle de blindage avec les 2 trous de la serrure et, à gauche, un montant et les 2 cales en bois

Quelques jours plus tard, mon père est venu à Paris pour nous aider à monter la porte blindée. Pour ne pas risquer de se louper et de devoir laisser l'appart sans porte d'entrée pendant une nuit voire plusieurs jours, on a préféré blinder la porte du salon (PM, c'était pratiquement la même, à la couleur, l'absence de judas et de serrure près) et laisser la porte existante en place jusqu'au dernier moment.


Lili en train de coller des contre-plaques pour combler les vides rectangulaires  à l'arrière desquels serait fixé le blindage

Après la découpe de la porte aux bonnes dimensions à la scie circulaire, mise en place de la tôle, fixée à la porte par une centaine de vis à bois

Ca y est, la porte est enfin prête!
Etape suivante : poser la serrure...

24 heures plus tard, la serrure était posée avec une contre-plaque (pour compenser l'épaisseur) bricolée dans un bout d'agglo, qu'on allait remplacer avantageusement par une plaque métallique.
Lili à la ponceuse, pour préparer l'étape peinture...

Puis ce fut la peinture :
la serrure vue de l'extérieur, avec sa contre-plaque "maison" définitive














Il s'est ensuite écoulé pas mal de temps avant que l'on se ré-attelle au chantier de la porte. 
Notre principale crainte était de ne pas arriver à tout réaliser dans la même journée. En effet, il allait falloir (liste non exhaustive!) : 
  • retirer la porte existante
  • découper la barre de seuil, les cales en bois et les montants aux bonnes dimensions (à vérifier plutôt 2 fois qu'une, et in situ au moment du montage!)
  • coller les cales en bois, après avoir raboté si nécessaire les 2 montants existants
  • vérifier le niveau et l'aplomb de l'ensemble
  • visser les nouveaux montants
  • placer la porte sur ses gonds et vérifier que ça ferme bien
  • visser la gâche centrale (au niveau de la serrure) en place, et installer les gâches basse (dans le plancher) et haute (au-dessus de la porte)
  • placer les cornières à l'extérieur...
Mais on a fini par se lancer, un beau mercredi 3 août, avec l'aide de la soeur de Lili. La journée a duré 14 longues heures, de travail non stop, dont voici quelques épisodes :

Florent en train de découper la barre de seuil aux bonnes dimensions
Lili visse la barre de seuil

Caro prête pour raboter

Collage de la cale en bois pour compenser la verticalité et mise en place d'une sur-épaisseur sur le mur côté paumelles

vissage du montant côté paumelles

On place la porte et on essaye : Mais non, ça ne ferme pas ...

... Alors il faut encore raboter côté gâche


A 22 heures, la visseuse nous lâchait à 3 vis de la fin! Il était temps que cette journée se termine.

Désormais la porte ferme mais ce n'est pas encore complètement fini : il faut habiller côté extérieur (car les cales se voient) et mettre en place les cornières. Ce sera la prochaine et dernière étape de la porte blindée!



mardi 2 août 2011

Les WC


Les WC étaient la pièce la plus urgente à réaliser, pour des raisons de commodité évidentes!

Mais malgré sa petite taille, ça n'allait pas être la pièce la plus simple à traiter, compte tenu de son revêtement de sol à remplacer entièrement (vieux parquet sur lambourdes pourri par l'eau) et surtout de sa configuration centrale, qui la destinait à être traversée par plusieurs gaines distribuant l'électricité dans tout l'appartement.

Pour ce qui est du choix du revêtement de sol, il s'agissait de prévoir autre chose que du parquet, bien étanche, avec du carrelage en surface. Et pas trop lourd. Impossible de ne pas alourdir, car le parquet, c'est vraiment ce qu'il y a de + léger. Mais il fallait ne pas trop alourdir. Le principe de la chape sèche permet de réaliser un support fin pour du carrelage, qui peut intégrer une isolation acoustique (laine minérale en l'occurence) pour la joie des voisins du dessous, et peut être placé à la hauteur voulue en comblant à l'aide de granulés allégés pour compenser autant que de besoin en hauteur. Un autre avantage est qu'on peut faire transiter des gaines électriques dans l'épaisseur des granulés. FERMACELL fut notre ami pour cette tâche.

Mais quelle complexité pour une si petite surface... Voici les principales étapes, illustrées juste après :

  • retirer le vieux parquet et les lambourdes
  • bien araser tout ce qui dépasse, notamment les lambourdes sur les bords (pas évident a priori, merci le ciseau à bois!)
  • préparer et fixer des pièces en bois pour isoler le fond de la pièce (où l'on ne mettra pas de granulés, car le pied de la colonne d'évacuation doit pouvoir rester accessible)
  • combler au mortier ou au plâtre les trous dans la dalle et sur le côté, etc pour éviter que les granulés ne puissent se faire la malle!
  • passer les gaines et bien les fixer à la dalle
  • reboucher au plâtre au niveau du passage de chaque gaine
  • placer sur le pourtour de la pièce une bande dite "de rive", pour la désolidarisation acoustique
  • mettre en place les granulés et niveler
  • découper les plaques de FERMACELL, vérifier le niveau et les assembler (colle et vis)
  • appliquer 2 couches de SPEC (produit bleu pour l'étanchéité sous carrelage), et des bandes d'étanchéité (jaunes) dans les angles
  • appliquer au préalable une couche de primaire bouche-pores (car les plaques sont à base de gypse, et le gypse, c'est très poreux donc ça absorberait allègrement tout le seau bleu à 50€!)

L'état du parquet bois après avoir décollé les dalles plastique... la partie marron foncée était pourrie!

Flo retire les lames de parquet, une à une. En-dessous apparaissent les lambourdes
Une lambourde, qui file sous le parquet de l'entrée, via sous la porte. Il va falloir la couper au droit de la porte
Sous les lambourdes apparaissent quelques trous qu'il conviendra de reboucher avant de déposer les granulés... On voit aussi un ancien conduit électrique métallique (aujourd'hui, ce sont des gaines plastique), qui alimente peut-être toujours le plafonnier des WC du voisin d'en-dessous...
On casse et on arase tout ce qui dépasse, et on ouvre la saignée pour la  future prise "lave-linge", en haut à droite
Matérialisation en bois des limites des granulés : à droite pour laisser libre le pied de la colonne d'évacuation ; à gauche pour permettre la mise en place du futur doublage du mur (isolation thermique)
Mise en place et fixation des gaines électriques, après avoir préalablement tiré les fils à l'intérieur. En bas à droite, on distingue l'ancien trou de la dalle, rebouché au ciment prompt.
Une fois rebouchés au plâtre tous les orifices latéraux,  on peut coller la bande de désolidarisation (elle permet d'amortir et d'éviter que  les chocs liés aux pas et les autres bruits dits "solidiens" ne se transmettent directement aux cloisons, donc au reste de la structure rigide de l'immeuble... Sans elles, l'effet de l'isolant phonique sous carrelage serait très limité.
Mise en place des granulés et... le plus dur, la mise à niveau!
Après la mise en place des 3 plaques de FERMACELL (découpées à la scie sauteuse et assemblés par collage puis vissés)
Après l'application du primaire bouche-pores vert... On distingue encore l'alignement des vis 
Après application de la 1ère couche de SPEC (Système de Protection d'Etanchéité sous Carrelage) et des bandes d'étanchéité dans les angles

Une 2nde couche de SPEC, et on a enfin pu poser le WC en provisoire, en attendant la livraison du carrelage! Il  était temps, les amis n'allaient pas tarder à venir nous aider!

jeudi 7 juillet 2011

La salle de bains

La salle de bains aurait encore pu servir (si l'eau n'avait pas été coupée) à notre arrivée, mais elle était dans un triste état... Hormis la baignoire en fonte (ces bêtes-là sont increvables), dont seuls les pieds étaient rouillés, rien n'était conservable en l'état : le faux plafond était pourri par l'humidité, si on avait le malheur d'ouvrir la fenêtre on mettait 10 minutes à la refermer, 2 épaisseurs successives de carrelages étaient collées sur du plâtre désormais complètement bouffé par l'humidité. La couleur des carreaux et les joints moisis n'étaient pas du plus bel effet. Quant au revêtement de sol plastique collé à la hâte au carrelage, il n'assurait évidemment aucune étanchéité du sol. Sans parler de la trappe sous la baignoire inaccessible tant elle était rouillée, du conduit de ventilation complètement colmaté (on comprend mieux pourquoi l'humidité avait tout bouffé), de la fenêtre scellée dans... la mousse polyuréthane, de la porte complètement pourrie...

Quelques images pour mieux saisir l'ampleur de la catastrophe, qui se dévoilait au fur et à mesure de la démolition. Bienvenue donc dans la salle de bains!

son magnifique carrelage, la tuyauterie bien droite au centre qui inspire confiance...
son superbe faux-plafond... et la grille de ventilation, en bas à droite, strictement inutile car le conduit étant colmaté!
les tuyauteries coupées à la barbare, la trappe sous la baignoire rendue inaccessible par la rouille...
le lavabo et ses raccordements... ou ce qu'il en restait!
la fenêtre, carrément scellée à la mousse polyuréthane! (qui n'aime pas le soleil et les intempéries, la preuve...)
en dégageant la baignoire, en pétant le carrelage et en retirant le faux-plafond, le summum de l'horreur apparaît progressivement...



à droite, un robinet fuyard suite à un simple malencontreux mouvement de poignet. Comme vous pouvez le constater, on a contenu la fuite avec les moyens du bord : ouverture de la cana d'évacuation (par bonheur située juste en-dessous) à la perceuse puis au tournevis, réalisation d'un double entonnoir "maison" calé entre les 2... et le tour était joué en l'attente qu'un plombier refasse proprement toute la colonne d'alimentation et nous pose une vanne d'arrêt propre et étanche!
Sur cette photo on voit clairement le bon état du plâtre derrière le carrelage, littéralement bouffé par l'humidité. Inutile de dire qu'il n'adhérait plus du tout à la brique...

Notre belle fenêtre, vue depuis l'intérieur. Et au-dessus, l'aspect appétissant du  plafond fraîchement découvert !


Merci à Thibault pour son aide précieuse à descendre la baignoire sur le trottoir, où elle n'est pas restée 2 minutes car déjà 2 personnes se battaient pour la récupérer! Conseil : si vous avez une baignoire en fonte émaillée à dégager, ne vous éreintez pas, vous pouvez passer une annonce pour que des récupérateurs de ferraille viennent la récupérer chez vous, et même leur demander une somme symbolique pour cela! Mais on ne le savait pas encore...

En résumé, aucun regret d'avoir déposé tout ce qui existait, et tout restait à faire! Plusieurs maître-mots pour notre projet pour cette pièce :

  • l'isolation thermique : c'est clairement le point faible de l'appartement, de l'immeuble, et d'une manière générale des constructions datant d'avant les années 80. Ici on est dans une salle de bains qui n'est pas desservie par le chauffage collectif de l'immeuble, et dont 3 des 4 murs donnent directement sur l'extérieur. Autant dire qu'en plein hiver, sans chauffage ni isolation, la sensation à poil des anciens occupants ne devait pas être très agréable au sortir de la douche! On ne voulait pas de ça pour notre projet... Mais l'isolation ça prend de la place, donc il a fallu trouver un compromis entre un isolant performant et en épaisseur suffisamment importante pour améliorer sensiblement le confort, mais pas trop pour réduire le moins possible la surface de la pièce, déjà minuscule!
  • l'étanchéité à l'eau du sol... et à la vapeur d'eau du futur faux-plafond (et des doublages, car qui dit isolation dit condensation entre l'isolant et le mur extérieur, si l'humidité de la pièce parvient à filtrer entre les 2!)
  • créer une bonne ventilation, pour limiter l'humidité et assurer un minimum de renouvellement d'air
  • plus de baignoire, mais une douche, à l'italienne si possible.
Pour ce qui est de la ventilation, l'idée était simplement de réutiliser le conduit 10x10 existant, dont sont équipés tous les immeubles parisiens de l'époque, en y rejetant l'air d'une petite VMC qu'on prévoit d'installer.

Pour ce qui est des 3 autres problématiques, un produit allemand, cher mais très intéressant, répond à nos besoins : le WEDI. Comme vous le constaterez en suivant le lien, il s'agit de panneaux en mousse rigide de polystyrène extrudé, recouvert de chaque côté d'un voile de verre qui le rend carrelable et collable (à l'aide de la même colle à carrelage) sur n'importe quel mur, même irrégulier, comme celui en brique que l'on découvre sur les photos. De par sa constitution, c'est un isolant thermique efficace, léger, imperméable à l'eau et qui ne laisse pas passer non plus la vapeur d'eau.

L'idée est de remonter de la hauteur d'une marche l'ensemble du sol de la salle de bains, pour avoir le receveur et l'ensemble du sol de la salle de bains de niveau. Douche à l'italienne à gauche (au niveau de l'ancienne baignoire), lavabo en face, paroi vitrée entre les 2, des rangements entre les 2 et en partie haute...

A suivre...