vendredi 11 mars 2011

La porte-fenêtre en chêne

Dans le salon, 2 carreaux étaient cassés mais la porte-fenêtre d'origine était encore en place, et semblait suffisamment solide pour que ça vaille le coup de la conserver : d'abord pour faire quelques économies (pas de temps et d'huile de coude, certes, mais en €), également pour garder le charme de l'ancien, et surtout pour avoir du solide et mieux respecter l'environnement : car une porte-fenêtre qui a tenu 80 ans comme ça sans pourrir, elle peut encore durer bien plus longtemps que 2 ou 3 portes-fenêtres en PVC.

Oui mais voilà, 3 grosses problématiques à résoudre apparaissaient clairement :

  • la peinture au plomb, à retirer avec d'infimes précautions (voir article sur le plomb);
  • l'isolation thermique à améliorer, car le simple vitrage, c'est ce qu'il y a de pire;
  • l'isolation phonique, car en contrebas, il y a une gare routière, une activité humaine permanente, et un sacré trafic automobile!
Pour retirer sans danger la peinture au plomb, la fine équipe a revêtu les protections individuelles récemment acquises : masques respiratoires ventilés, combinaisons hermétiques, gants. Pour générer moins de poussière qu'un grattage ou un ponçage et pour éviter les vapeurs - encore plus toxiques - dégagées par un décapage thermique, on a opté pour le décapage chimique

Au préalable, il a évidemment fallu retirer le mastic et les carreaux prudemment (ce qui fut finalement bien plus long qu'on ne l'aurait pensé).


L'appareil vert, à la ceinture, insuffle de l'air filtré directement dans le masque. Ceci permet de rendre la tâche plus aisée du point de vue de la respiration, et de limiter encore plus le nombre de particules nocives absorbées.

Après quelques minutes, le décapant fait gonfler et buller la surface , qu'il  suffit alors de gratter pour retirer simplement les couches de peinture attaquées.

Ensuite, le décapage pouvait commencer : on a d'abord essayé avec un produit décapant standard vendu en GSB (Grande Surface de Bricolage), soi-disant capable de retirer 10 couches de peinture d'un coup. Même après d'immenses efforts du poignet, on peinait à retirer 2 couches sur les 5 ou 6 qu'il y avait sur la porte-fenêtre... Rapidement, le volet "porte-fenêtre" du chantier est donc resté en stand-by, en attendant de dégoter un produit mieux adapté. 

Quelques semaines et de nombreuses démarches plus tard, un aimable commercial d'une société spécialisée nous a vendu, à prix symbolique, une petite quantité du DCX-1, le décapant adéquat! 


mardi 8 mars 2011

L'installation de chantier et l'acquisition des 1ers outils et matériaux

Impossible de démarrer un chantier sans outils et matériels...

Après avoir hiérarchisé les priorités, il a donc fallu acquérir, au fur et à mesure, les outils indispensables aux différentes étapes de nos travaux. Petit budget oblige, la plupart ont été achetés d'occasion via internet. Si l'on n'est pas trop pressé et qu'on a la patience de guetter la p'tite annonce qui va bien, ce mode d'acquisition présente plusieurs avantages :

  • on peut s'offrir du matériel d'occasion certes, mais de qualité et en bon état, pour moins cher que l'équivalent neuf d'une marque bas de gamme, qui nous lâcherait bien plus tôt;
  • la location est souvent une solution intéressante, mais seulement si l'on maîtrise précisément les créneaux auxquels on a besoin des outils. Ici, vue l'ampleur du chantier, notre expérience très limitée, le peu de temps qu'on avait à y consacrer chaque jour (a fortioti durant les heures auxquelles il est permis de faire du bruit) et le nombre de surprises à venir qu'on pouvait déjà craindre, le fait d'acheter les outils était bien plus souple que la location. A l'issue des travaux, rien ne nous empêchera de les revendre, et ils auront coûté au final bien moins que le prix de leur location! Sans parler des complications inhérentes à la location : aller chercher l'outil et le ramener autant de fois que de besoin, pendant les horaires d'ouverture du bazar, etc.
Ebay et Leboncoin ont donc été nos sites de chevet durant plusieurs mois, surtout au début! On a commencé par louer une voiture pour aller chercher du lourd : protections pour le travail sur la peinture au plomb, un aspirateur à filtration absolue. Un collègue a eu la gentillesse de me prêter sa voiture un jour pour aller chercher une grosse quantité de matériels en banlieue. La maman de Lili nous a véhiculés à plusieurs reprises pour différents matériaux. Mais la plupart des outils et matériaux ont été acheminés en métro...
Lili en plein transport de l'aspirateur de chantier, avec un bout de tube cuivre calé le long...
Le 1er gros transport à 2, enfin livré sur place en métro
Je me rappelle aussi du transport, seul dans le bus, d'une plaque de FERMACELL de 55cm sur 150cm avec une face laine de roche... Ce n'était pas triste!

A cela on peut rajouter le wedi (250cm par 60) dans le métro le matin avant l'heure de pointe, ficelé à l'aide d'une ceinture de robe de chambre, une chaussette en guise de poignée...

Le magnifique caddie de marché de grand-mère, notre plus gros véhicule, et l'indispensable sac à dos LAFUMA, que vous apercevez sur la photo du dessus, ont bien roulé leur bosse à travers Paris et la proche banlieue!

Un petit meuble glâné à Alfortville, bien pratique pour ranger les 1ers outils

Une porte sur 2 tréteaux, notre 1ère étagère où étaler les outils de menuiserie fraîchement acquis pour... 15€!

Mais le rangement horizontal a très vite trouvé ses limites, au fur et à mesure qu'il devenait difficile  de mettre un pied devant l'autre... 


La place venant rapidement à manquer, il devenait urgent de pouvoir ranger un peu à la verticale, pour ne pas étouffer le chantier. Nous avons donc profité des "encombrants" du secteur pour récupérer dans la rue quelques meubles...

lundi 7 mars 2011

Avant : état des lieux d'un appart à rénover!

Découvrons ensemble à quoi ressemblait l'appart au début de l'aventure.
Pour mieux comprendre, il faut savoir qu'il avait été squatté peu de temps avant. C'est la raison pour laquelle l'ancien propriétaire avait pris la précuation de faire couper manu militari l'eau et l'électricité et de retirer purement et simplement les WC, simplement pour rendre l'appart non habitable.

Commençons donc la visite par l'entrée :
En rouge et noir, c'est la porte anti-squatt, remplacée dès la remise des clés par la porte d'entrée, qui était strictement la même que celle jaunâtre qu'on voit aussi sur la photo (qui donne sur la chambre, à gauche en entrant)
Sur la cloison de droite, toujours dans l'entrée, on voit le disjoncteur de branchement EDF et ce qui reste de la distribution  électrique de l'appartement (le tableau avait été retiré), évidemment plus vraiment aux normes!

L'entrée distribue à gauche la chambre, à droite le salon, et en face les WC. En y entrant, voici ce qu'on découvrait :
Les WC, du moins ce qu'il en reste : l'évacuation en sale état, l'alimentation en eau coupée à la bourrin, un trou béant dans le parquet, évidemment pourri à l'emplacement de l'ancienne cuvette (et autour aussi d'ailleurs), des dalles de lino collées directement sur le parquet et en train de se décoller allègrement. Au fond, un peu d'humidité pour couronner le tout... (sans oublier le plomb dans la peinture, mais ça, ça se voit moins!)
Continuons à droite, vers le salon :